La petite commune provençale (5 400 habitants permanents et 5,3 millions de visiteurs annuels) est le lieu de villégiature privilégié de grandes familles et d’industriels de haut vol qui cultivent l’entre-soi. « Dans le très beau, les prix ne cessent de progresser », précise François Michel, de l’agence Émile Garcin.
Et pour cause. « Qu’il s’agisse de répondre aux souhaits de la clientèle familiale ou de celle qui vient pour faire la fête, nous manquons de biens à proposer, constate Sophie Callu-Mérite, de l’agence A.B Sea Immobilier.
Il n’y a quasiment plus de terrains constructibles et sur le marché de la revente, malgré la plus-value en perspective, les propriétaires hésitent à vendre car ils auront du mal à trouver autre chose. » Lorsqu’ils se décident, « ils fixent des prix élevés, mais justifiés, car ils ne sont pas pressés. Bien leur en prend car, souvent, les candidats acquéreurs finissent par s’aligner faute d’avoir déniché ce qu’ils cherchaient ailleurs », analyse François Michel.
Mais attention ! Seuls les produits d’exception sont concernés : Sainte-Anne, le Capon, Canebiers, les Salins, Tahiti... Dans ces quartiers, comme dans le domaine sécurisé des Parcs de Saint-Tropez, le ticket d’entrée est sélectif : « compter pour une maison de 200 m2 entre 3 et 3,5 millions d’euros », avertit Sophie Callu-Mérite..
Dans la gamme au-dessus, le budget à prévoir est de 3 à 10 millions d’euros. Aussi rares que recherchées, les « vues mer » ne se négocient pas en-dessous de 10 millions d’euros. Quant aux propriétés « les pieds dans l’eau », leur cote peut s’établir jusqu’à 25 ou 30 millions d’euros.