Propriétés Le Figaro

Interview

3 questions à William Berry, Codirecteur de l’Immobilière du Palais

Quel territoire couvrez-vous ?

Nous avons deux agences en Charente-Maritime. L’une à Jonzac, au sud, et l’autre à Saujon, sur la Côte atlantique. Nous couvrons donc une large zone d’activités, pouvant s’étendre de Cognac à Bordeaux ; un très grand Sud-Ouest ! Dès le mois de septembre prochain, nous avons pour ambition d’ouvrir un troisième point de vente, plus urbain celui-là, à Saintes. Pendant les premières années de notre activité, nous offrions une gamme classique de “produits” faite de pavillons, de maisons charentaises et de riches logis viticoles plus typiques et cossus. Mais face à une demande croissante, nous avons senti qu’il devenait opportun d’étendre notre activité à la vente de biens prestigieux tels que des châteaux, des manoirs ou bien encore des propriétés viticoles du côté de Cognac ou de Bordeaux. Nous avons d’ailleurs créé un site dédié à ce genre de propriétés (www.chateauxenfrance.fr).

Concernant l’immobilier de prestige, quelle est votre clientèle ?

Elle est majoritairement étrangère. Avec au premier chef des Anglais, des Irlandais, des Belges. Mais parfois aussi des acquéreurs venant de Russie, d’Ukraine, voire de Chine. Pour des biens allant jusqu’à 1 million d’euros, on peut avoir de jeunes Anglais qui travaillent à la City et qui, cherchant une qualité de vie meilleure, souhaitent s’installer ici et travailler à distance. Les Irlandais, mais surtout les Russes et les Ukrainiens, sont plutôt attirés par les propriétés viticoles qu’ils envisagent d’abord comme un produit d’investissement. Dans ce cas, le cru du vin mais également l’analyse des bilans comptables font la différence ! Concernant les propriétés d’agrément, les Français recherchent quant à eux quelque chose d’authentique, parfois à restaurer, tandis que les étrangers, notamment les Italiens, craquent pour les châteaux Renaissance ou médiévaux. J’entends dire que l’immobilier classique ne va pas bien, c’est vrai ; en revanche, sur le marché du luxe et du prestige, la demande reste forte… ce qui n’implique pas forcément des ventes à chaque visite !

Comment concevez-vous votre activité ?

Il nous faut de plus en plus accompagner nos clients dans leurs recherches, ce qui nécessite de tisser des liens étroits et sincères avec eux pour savoir précisément ce qu’ils souhaitent. À nous ensuite de dénicher la perle rare, LA propriété de leurs rêves comme pour ce client Irlandais qui veut un château entouré de plus de 200 hectares de terres pour pouvoir y chasser. Pour le reste, nos clients recherchent de plus en plus un package, et nous confient aisément l'intégralité de leur projet. À nous de leur trouver le bon architecte ou les bons entrepreneurs, et de les accompagner au mieux !