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Un coupé de grande classe, AUDI A5

AUDI A5 - Le constructeur aux quatre anneaux entrelacés revient par la grande porte au sein d’un segment qu’il avait délaissé depuis dix ans.

“C’est la plus belle réalisation de ma carrière”, s’enthousiasme Walter de’Silva. L’aveu du patron du style chez Audi, auteur, dans une vie antérieure, des lignes de l’Alfa Romeo 156, est lourd de signification. Cette déclaration sonne vrai tant la silhouette de ce coupé de grand tourisme dégage un remarquable équilibre. Evoquant le concept de salon Nuvolari, les lignes trahissent un fort accent munichois avec une alternance de formes concaves et convexes illustrées par un jeu de lumière inédit au coucher du soleil. Plus longue et plus large que le coupé Série 3, mais aussi plus basse, l’A5 profite de l’allongement de la plateforme empruntée à la nouvelle A4 lancée dans les prochaines semaines et d’un groupe motopropulseur reculé à la limite de la cabine pour revendiquer une répartition des masses nettement plus favorable à son appétence sportive. Audi s’est donc donné les moyens de ses ambitions pour son grand retour dans une catégorie essentielle en terme d’image pour les constructeurs.

Si le design connaît ici une heureuse évolution, l’habitacle renvoie aux dernières réalisations de la marque avec une qualité de présentation remarquable, la double casquette du tableau de bord, le bouton rotatif du système d’informations MMI implanté à proximité du levier de vitesses et le démarrage par bouton poussoir. Cette ambiance raffinée est évidemment personnalisable à l’infini. Outre une version de base (32 100 euro) associée uniquement au 4 cylindres 1.8 TFSI de 170 ch, trois niveaux de finition se structurent autour des univers confort, sport et luxe ; la S5 restant un cas à part. Commandé par une molette, le basculement des sièges avant ne facilite pas l’accessibilité aux places arrière peu accueillantes pour les grandes tailles. Mais un couple se réjouira du volume de coffre très confortable (455 litres) pouvant être encore agrandi grâce à la banquette arrière rabattable.

Audi soigne son offensive avec deux V6 essence et diesel et la S5. Disons-le d’emblée, le V6 FSI Multitronic de base nous a déçu à cause de suspensions trop souples et d’effets de couple dans le volant que le système Quattro annihile, au prix d’un train avant plus chargé. Tout rentre dans l’ordre avec le châssis sport de la finition S Line. Modèle de douceur et de rapidité, la boîte à variation continue équipée de palettes au volant pour commander les huit rapports s’est avérée épatante. Malgré un certain brio et une sonorité enjouée, le V6 essence (265 ch, 330 Nm) doit pourtant s’incliner face au V6 TDI (240 ch) affichant des reprises époustouflantes grâce au couple confortable de 500 Nm. La consommation (7,2 l/100 km contre 8,7 l) plaide aussi en faveur du diesel.

Accros à l’essence et à l’exclusivité, la griffe “S” demeure la solution. Reconnaissable à sa calandre chromée et à ses roues de 18 pouces spécifiques, la S5 (mariée exclusivement au système Quattro) fait bon usage de son V8 FSI et se montre très agréable à un rythme enlevé. Rivaliser en dynamisme avec la dernière BMW M3 est une autre histoire dont se chargera probablement une future RS5.

« C’est la plus belle réalisation de ma carrière” »