Propriétés Le Figaro

Reportage

La nouvelle donne fiscale entraîne un mouvement de départs

La nouvelle donne fiscale entraîne un mouvement de départs

La région de Bruxelles-capital est devenue une destination de choix pour les français condidats à l'expropriation

De nombreux Français fortunés découragés par le coup de massue fiscal que prévoit la loi de finances pour 2013, cherchent à fuir vers des pays plus cléments. Comme la Belgique ou la Suisse. Si certains se défendent de faire cette démarche pour échapper à la fiscalité française, d’autres n’hésitent pas à le revendiquer. À quelques tours de roues de Paris, facile d’accès aussi en Thalys, Bruxelles est devenu un véritable eldorado. Dans l’immobilier de luxe, la demande est même très forte. Selon l’agence Emile Garcin, une maison en plein coeur d’Uccle, commune chic de Bruxelles s’il en est, et s’affichant à 2,7 millions d’euros a reçu dix visites… et toutes étaient de Français qui cherchent à s’expatrier. Et pour cause, outre une qualité de vie très agréable dans une ville très verte - la forêt est très présente ici - la fiscalité est très douce pour les investisseurs étrangers. Si les droits d’enregistrement sont plus élevés qu’en France, de l’ordre de 15 % droits d’enregistrement et frais de notaire compris, la plus-value est exonérée au bout de cinq ans de détention et il n’y a pas de taxation sur les revenus locatifs. En outre, les prix sont nettement moins élevés qu’à Paris. La Suisse déroule aussi le tapis rouge aux riches contribuables. Retraités fortunés, rentiers, entrepreneurs… n’hésitent pas à plier bagage et à s’installer dans le canton de Genève ou de Vaud. Particulièrement autour du lac. « Beaucoup de Français viennent nous consulter, confirme, Jérôme Félicité, directeur général de Gérofinance-Durand, un cabinet de gestion de fortune partenaire de Barnes. Reste que les prix du canton de Genève ou du canton de Vaud sont plus élevés qu’à Bruxelles. C. L.

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