Propriétés Le Figaro

Interview

3 questions à Charles-Marie Jottras, Président du Groupe Daniel Féau

3 questions à Charles-Marie Jottras

Charles-Marie Jottras

Renforcé par la reprise du marché de l’immobilier haut de gamme parisien, Charles-Marie Jottras se félicite du regain d’intérêt pour son secteur. Après des années difficiles, la conjoncture semble au beau fixe.

À Paris, la conjoncture immobilière vous semble-t-elle à nouveau favorable ?

Oui, nous avions effectivement senti un changement très net au printemps. ces trois dernières années, Paris était devenu un marché où les acheteurs étaient moins nombreux. cela n’est plus le cas ; les prix qui ont baissé en moyenne de 15 % en trois ans, les taux historiquement bas, la baisse de la monnaie euro, expliquent en grande partie ce net rebond, sans parler de la déstabilisation du Moyen-orient qui a engendré un mouvement d’acquéreurs très fort en provenance de cette région du globe. Par ailleurs, les ménages aisés parisiens qui avaient mis leur achat familial en stand-by sont redevenus actifs, d’où une demande pressante : sur ce segment du marché des appartements entre 1 et 2 millions d’euros, notre stock a d’ailleurs baissé de 31 % au cours des trois derniers mois !

Cette nouvelle donne renforce-telle la position de votre groupe sur le marché parisien ?

Nous sommes largement leaders sur le marché parisien ; nos parts de marché atteignent 9,4 % des transactions pour les ventes d’appartements d’une valeur comprise entre 1 et 2 millions d’euros, 23,5 % de 2 à 4 millions d’euros, 41 % de 4 à 7 millions d’euros et plus de 50 % au-delà de 7 millions. Il s’est confirmé cet été avec un chiffre d’affaires en forte hausse sur la période juilletseptembre, comparativement à 2014. Plus largement, nous affichons une augmentation de chiffre d’affaires de 28 % par rapport à l’an dernier.

Quels conseils donneriez-vous aux vendeurs comme aux acquéreurs ?

Les acheteurs ne doivent pas manquer le train en marche sous peine de ne plus pouvoir y remonter. quant aux vendeurs, en meilleure position que ces dernières années, ils doivent bien sûr rester réalistes sur les prix qu’ils peuvent espérer : la baisse est effectivement terminée pour la plupart des types de biens mais la hausse n’est pas à l’ordre du jour.