Propriétés Le Figaro

Interview

3 questions à François-Régis et Vincent Moussion, Cofondateur de Villaret Immobilier

3 questions à François-Régis et Vincent Moussion

François-Régis et Vincent Moussion

Issus du milieu de l’art
contemporain, les deux frères
ont créé il y a vingt ans cette
entreprise qui compte aujourd’hui
trois agences à Paris.

Comment se porte le marché parisien de l’immobilier haut de gamme ?

Grâce à nos agences du Marais, de Saint-Paul, qui est franchisée, et de Bastille, nous sommes présents sur les IIIe, IVe, XIe et XIIe arrondissements. Au cours de ces derniers mois et même sur l’année passée, le marché s’est montré dynamique, d’autant que ces arrondissements restent attractifs. Sur les IIIe-VIe, le prix moyen tourne autour de 11000-12000 euros le m2, tandis que sur les XIe-XIIe, on se situe dans une fourchette comprise entre 9000 et 10500 euros le m2. Toutefois, si les biens sans défaut (clairs, avec vue, calmes) se vendent rapidement, il faut souvent baisser de 10 à 15 % le prix d’un bien avec défaut pour qu’il trouve preneur.

Avez-vous quelques exemples de belles ventes récentes ?

Oui, nous venons de vendre un 3-pièces de 92 m2 rue Charlot dans un hôtel particulier du XVIIe siècle avec terrasse privative de 20 m2 et vue sur un jardin à la française, pour 1 350 000 euros. Ou encore, rue Amelot, un bel appartement en dernier étage (84 m2 mais 144 m2 au sol), dans un ancien couvent réhabilité, pour environ 1 100 000 euros. Dans le Marais, nous avons des clients étrangers, même si les Italiens et les Anglais ont disparu au profit des Américains et des Sud-Américains. Mais, globalement, 90 % de notre clientèle est française.

Quels conseils donneriez-vous ?

Nous dirions aux vendeurs d’afficher leur bien à un prix proche d’une estimation objective car, dans un marché plus tendu qu’autrefois, avec moins d’acheteurs, on ne peut plus garder une marge importante de négociation. Tandis que, pour les acquéreurs, l’achat d’un bien doit rester un plaisir. nous constatons d’ailleurs avec joie qu’après avoir cherché seuls sur Internet, ils reviennent dans nos agences afin d’avoir des conseils, un suivi et surtout une radiographie précise du marché. C’est pourquoi nous projetons d’ouvrir une quatrième agence, courant 2016, sans doute dans le Ier arrondissement, car il nous « parle » sur le plan architectural.